Editions : Michel Lafon
Pages : 254
Sortie : 15/11/18
Prix : 6,60€
Année de terminale sur la corde raide. Année charnière entre dégoût de soi, et renaissance.
C’est l’histoire d’une adolescente sans doute un peu trop ronde, sans doute un peu trop fragile.
C’est l’histoire d’un nouveau lycée, des yeux qui dévisagent, des yeux qui jugent.
C’est l’histoire d’un professeur d’allemand qui accompagne, qui séduit.
Mélissa, 17 ans, suit ses parents dans une nouvelle ville, un nouveau lycée.
Année de terminale sur la corde raide. Année charnière entre dégoût de soi, et renaissance.
Très différent de ce que j’ai déjà pu lire de cette autrice, je n’ai pas été déçue pour autant ! Le sujet abordé est parfaitement maîtrisé et malheureusement très actuel…
Carène Ponte nous parle tout d’abord de confiance en soi au travers du personnage de Mélissa. Cette dernière n’aime pas son corps et a bien du mal à le voir au jour le jour. C’est alors qu’elle déménage et cette nouvelle ville n’arrange rien car elle se retrouve loin de sa meilleure amie et commence à se faire harceler à peine arrivée dans son lycée. Elle qui n’était déjà pas très confiante, se retrouve au 36e dessous en ne voyant aucune issue.
Autant le problème de confiance en soi de Mélissa m’a beaucoup touché, autant c’est surtout le harcèlement qu’elle subit qui m’a révolté. Les scènes sont dures et malheureusement le reflet d’une réalité actuelle. La harcèlement se traduit par une violence verbale mais aussi physique et je trouvais encore plus triste que Mélissa pense être seule dans son calvaire.
Vient ensuite la relation entre Mélissa et son professeur que j’ai trouvé moins touchante mais tout aussi révoltante. La façon dont ça tourne et ce qui se passe vient ajouter une nouvelle ombre au tableau et c’est on peut facilement comprendre qu’elle se soit laissée aller à espérer un mieux auprès de lui.
L’ensemble est une histoire pleine d’émotions, pour la plupart pas très joyeuses, mais avec tout de même une belle note d’espoir. Carène Ponte a très bien su retranscrire le quotidien d’une adolescente mal dans sa peau et qui en plus n’est pas aidée par son entourage, et on se reconnaît facilement dans son personnage auquel au s’attache et lui souhaite de s’en sortir.
Encore roman que j’ai beaucoup aimé de l’autrice, assez éloigné de ses autres histoires, mais tout aussi réussi !
Mon reflet devient tout à coup insoutenable, je m’en détourne pour aller m’allonger sur le lit.
Alors que j’ai le dos tourné, je ne vois pas l’image qui persiste dans le miroir, ni la larme qui coule sur son visage. Une larme de tristesse. Un regard de colère. L’apparence de la haine qui se dessine.
La page officielle de l’autrice
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